Pascal RITTER, élu Président de la CPNEFP le 12 mars 2020
Pascal Ritter, Président de la CPNEFP, branche prévention et sécurité, élu à l’unanimité ce jeudi 12 mars 202 Président de la commission chargée de la formation professionnelle au sein de la branche des entreprises de prévention et de sécurité – CPNEFP.
Son plan de mandat s’appuiera sur plusieurs dossiers initiés depuis de longs mois avec tous les membres impliqués, comme le lancement du BTS « management opérationnel en sécurité-sûreté » qui sera effectif pour la rentrée 2020.
Ce diplôme permettra une montée en compétences de la profession d’agent de sécurité privée pour participer au bon déroulement des grands évènements. La profession appelle depuis longtemps des personnels de niveau bac +2, compétents pour gérer, manager au niveau intermédiaire et utiliser de nombreuses nouvelles technologies. La CPNEFP travaille également sur le développement de l’apprentissage et la création de blocs de compétences dédiés à la sûreté dans les transports.
Pascal RITTER tient à remercier tous ceux qui lui ont permis d’avoir été élu à l’unanimité. Après avoir présidé l’Observatoire des métiers de la sécurité privée de 2014 à 2016, la CPNEFP de 2016 à 2018, il a assuré la présidence par intérim de la CPNEFP depuis juillet 2019.
Ses grandes priorités seront les suivantes :
– Continuer de convaincre, pour que la CPNEFP soit le point de passage obligé dans toutes les discussions en matière d’emploi et de formation pour la branche prévention-sécurité. Les projets en cours doivent aboutir pour être reconnus par les entreprises comme par les salariés comme de vraies avancées pour nos métiers, tout en promouvant les formations portées par la branche professionnelle.
– Porter les sujets liés aux prochaines grandes échéances, en termes de sécurisation d’évènements majeurs. Cela devra être une réussite également portée par nos entreprises françaises performantes.
– Tisser des liens encore plus étroits avec les organisations professionnelles de centres de formation du secteur, ainsi qu’avec tous ceux qui sont indépendants, et renforcer les liens déjà très forts avec les partenaires institutionnels – délégation aux coopérations de sécurité, direction des libertés publiques et des affaires juridiques, Cnaps, coordination nationale pour la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024, Éducation nationale…
Concernant les dossiers prioritaires :
1- Le BTS « management opérationnel en sécurité-sûreté » a été le premier diplôme validé à l’unanimité début février 2020 par la toute nouvelle commission professionnelle consultative « services aux entreprises ». C’est le fruit d’un long travail engagé au début de l’année 2018. Je tiens à saluer l’implication de la CPNEFP, de certains membres de nos entreprises et de l’Éducation nationale, en particulier de Pierre Vinard, inspecteur général de l’Éducation nationale. Les premiers élèves pourront entrer en BTS à la rentrée scolaire 2020, pour une première promotion en 2022. Il leur sera proposé, à l’issue de leur cursus, un module optionnel de 144 heures pour leur permettre de passer le CQP-APS de la branche professionnelle au sein des organismes de formation agréés par la CPNEFP. Ce CQP leur permettra d’obtenir la carte professionnelle d’agent de prévention et de sécurité, et ainsi d’exercer sur site, si cela s’avère nécessaire. Le BTS « management opérationnel en sécurité-sûreté » doit permettre entre autres, une montée en compétences de la profession d’agent de sécurité privée en vue des grands évènements, en particulier la Coupe du monde de rugby 2023 et les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. La profession appelle depuis longtemps des personnels de niveau bac +2, compétents pour gérer, manager au niveau intermédiaire et utiliser de nombreuses nouvelles technologies.
2- L’Observatoire des métiers de la branche des entreprises de prévention et de sécurité a déjà réalisé 3 vidéos (https://www.youtube.com/channel/UCmk93_w6RPxDiArBjpdDBcA) présentant les métiers d’agent de prévention et de sécurité, d’opérateur en télésurveillance et d’agent de sûreté aéroportuaire. D’autres suivront. Des fiches métiers ont également été créées. Ces outils visent à promouvoir nos métiers auprès des jeunes. La CPNEFP est de plus en plus présente sur les salons d’orientation et les forums des métiers. Il faut dire que notre population d’agents est vieillissante et nous avons grandement besoin de jeunes et surtout de personnel féminin. Le rapport de branche montre au fil des années une augmentation de l’âge moyen des agents.
3- L’avenir des CQP de branche est un dossier qui est en cours d’examen par la DLPAJ, mais d’après les premiers retours, le CQP-APS, le CQP d’agent de sûreté aéroportuaire, le CQP d’agent de sécurité cynophile et celui d’agent de protection physique des personnes devraient pouvoir être prorogés pour deux ans, jusqu’au début de l’été 2022. Mais les organisations patronales et les syndicats de salariés de la branche commencent tout juste à travailler sur la refonte des classifications de métiers, ce qui implique de revoir les formations et les certifications associées. L’ensemble du processus devrait prendre environ deux ans. La CPNEFP se mettra tout naturellement à disposition, afin d’écrire les différents référentiels associés et nécessaires à la construction des blocs de compétences. D’ailleurs, ce travail a déjà initié lors des dépôts des CQP au RNCP, validés par France Compétences (APS, ASC cynophile et ASA aéroportuaire). Les CQP d’agent de sûreté aéroportuaire et d’agent de sécurité cynophile viennent de faire l’objet, le 2 mars 2020, d’une décision d’enregistrement par France compétences. Nous sommes également en train de faire enregistrer le certificat d’agent de protection physique des personnes, ce qui devrait aboutir en juin ou juillet 2020, dès que les 6 mois minimum après la deuxième promotion réglementaire désormais imposées aux branches seront atteints pour justifier de l’emploi et des salaires. Le CQP-APS avait été enregistré au RNCP le 5 juillet 2019. La CPNEFP a choisi de mener une politique d’enregistrement de ses CQP pour qu’ils confèrent une qualification de niveau 3, qu’ils puissent être financés dans le cadre du compte personnel de formation et qu’ils soient accessibles à la validation des acquis d’expérience. Un courrier a été adressé à plusieurs institutions pour attirer leur attention sur ces évolutions et mettre en avant les CQP de branche dans la professionnalisation de la formation dans le domaine de la sécurité. Notre organisation dispose d’une structure d’habilitation, de validation des organismes et des formateurs, de contrôle, basé sur un cahier des charges et des grilles de contrôles publiées. C’est la force des CQP pour ceux qui souhaitent l’assurance d’une conformité aux règles. Plusieurs présidents de conseils régionaux, qui pilotent la formation professionnelle, ont répondu et ont transmis l’information aux services compétents.
4- Mais la réglementation ne permet pas de préparer un CQP dans le cadre d’un contrat d’apprentissage qui est le fer de lance de la nouvelle politique pour l’emploi. La CPNEFP se prépare donc à l’enregistrement de ses CQP au RNCP en tant que titres privés. Le contenu et les modalités des formations seront exactement les mêmes, les CQP et les titres coexisteront. Simplement, il sera possible d’obtenir les titres professionnels par la voie de l’apprentissage. Nous espérons pouvoir finaliser cette démarche d’ici la fin de l’été 2020.
5- L’autorité organisatrice des transports dans la région, Île-de-France Mobilités, nous a contacté pour imaginer ensemble un bloc de compétences dédié à la sûreté dans les transports. Actuellement, elle travaille avec deux sociétés de sécurité privée qui déploient une centaine d’agents dans les bus de la grande couronne. Ces personnels sont titulaires d’un CQP-APS et d’une carte professionnelle délivrée par le Cnaps, mais Île-de-France Mobilités souhaite aller plus loin, en créant un bloc de compétences spécifique, et collaborer avec la CPNEFP pour ce faire. Cette démarche a été appréciée et donc validée par la CPNEFP. Le premier groupe de travail sur le sujet se déroulera le 1er avril 2020. L’idée par la suite, serait d’enregistrer ce bloc de compétences au répertoire spécifique de France compétences, avec naturellement la nécessité d’être CQP-APS au préalable, d’autant que cette initiative bénéficiera sans doute aux autres entités responsables des transports sur le territoire.
6- Enfin, l’armement reste un sujet majeur. La CPNEFP a refusé en 2018 de créer un référentiel de formation à l’armement D ou B en estimant que les conditions pour le faire n’étaient pas réunies. Il n’y a toujours pas à ce jour, de fiches métiers, ni de coefficients appropriés dans la grille des salaires. Les membres des organisations patronales et salariales ont considéré à l’époque que la profession n’était pas prête à armer ses agents, surtout en D, le B étant une niche réservée à des spécialistes triés sur le volet. Rien ne dit que le sujet ne soit pas éventuellement remis à l’ordre du jour, lors d’une prochaine réunion plénière de la CPNEFP, s’il y a des évolutions en la matière.
Publié par Pascal RITTER, Président de la CPNEFP Prévention et Sécurité, le 12 mars 2020